SIAE Le Bourget 2023

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	SIAE 2023 Salon International de l'Aéronautique et de l'Espace Paris, aéroport de Paris - Le Bourget Portfolio

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Splendide perspective du salon du Bourget 2023 depuis la terrasse de la salle de presse.
On peut y appercevoir un magnifique Piaggio Avanti rouge, prétexte à un petit tour des lieux en ce qui concerne les avions de tourisme et d'affaires, objet du présent portfolio :

L'Elixir, d'Elixir Aircraft est probablement le plus petit des biplaces de tourismes actuels.

Fabriqué à La Rochelle, il équipe déjà des écoles et des aéroclubs et est un peu le Jodel de demain,
version fibre de carbone, volets à double fente et Glass Cockpit bien sûr...

Une version à turbine (et réducteur), alimentée à l'hydrogène, l'Elixir SAF H2 était exposée
à proximité du pavillon des technologies aéronautiques de l'avenir.

Elixir SAF H2 : réducteur et pas variable sont ici clairement identifiables.
La sûreté de fonctionnement des turbines fait de la solution thermique un bon challenger
du moteur électrique couplé à une pile à combustible

Elixir SAF H2 à moteur hydrogène thermique Turbotech sur une cellule Elixir Aircraft

Elixir SAF H2 (suite)
La version de l'Elixir SAF H2 présentée au Bourget peut tout aussi bien utiliser un biocarburant
que de l'hydrogène gazeux ou liquide cryogénique.
L'appareil présenté reste cependant un prototype développé dans le cadre d'un CORAC.
Il n'est pas prévu de version commerciale pour le moment.

Dans sa catégorie, l'Elixir se trouve un concurrent français relativement récent lui aussi : l'Intégral de Aura Aéro.

L'Intégral est fabriqué à Toulouse Francazal et sera peut-être un jour fabriqué aux USA si Aura Aero y construit une
usine pour son gros porteur écologique à Daytona Beach...

L'intérieur rustique de l'Intégral surprend à une époque de design avancé.
Mais force est de constater qu'il semble rencontrer l'assentiment des utilisateurs.

L'Intégral se décline en 3 versions aisément reconnaissables. Ici le remorqueur électrique Intégral E qui pourrait bien
révolutionner le vol à voile en ramenant les treuils au rang d'accessoires écologiques pas très opérationnels
lorsqu'il s'agit de trouver des ascendances...

La version voltige de l'Intégral avec son train classique est certainement la plus facile à distinguer des autres...

Si l'on monte en puissance le Daher TBM s'impose comme l'arme absolue chez les monomoteurs. Mais il ne s'agit plus d'un avion de club, mais d'un avion d'affaires. Ici le TBM 960, petit dernier de la gamme.
(cf. notre interview de Philippe de Ségovia)

Daher TBM 960

Daher TBM 960 : une porte indépendante pour le pilote, une baie confortable et un pod radar, cet avion est très opérationnel.

Daher TBM 960 : Une planche de bord digne d'un Airbus !
Aux USA les riches propriétaires s'interrogent sur l'achat d'un TBM ou d'un Vision Jet. Pour des vitesses équivalentes et une plus grande sûreté de fonctionnement le "très classique" aéronef français à turbine canadienne pose sur des terrains très courts, contrairement au monoréacteur de Cirrus Aircraft !

Kodiak, la plus jolie prise nord américaine de Daher.
Si l'on exploite une mine d'or ou un champ pétrolifère, Le Kodiak permet l'envoi des équipes de terrain lorsque le TBM achemine lui le staff... Et tout cela avec la même turbine (cf. notre interview de Philippe de Ségovia)

Kodiak. Il porte le nom d'un ours d'Amérique du nord et est au monoturbine "general purpose" ce qu'était le Twin Otter aux biturbines. A noter de dos la présence de Patrick Daher, patron de Daher Aviation et Commissaire général du salon du Bourget. Passion quand tu nous tient !

Kodiak : Une planche de bord très rustique... Glass cockpit tout de même !

Exposé comme l'Elixir SAF H2 devant le hall du Paris Air Lab, le TBM hydrogène EcoPulse de Daher Safran - Airbus
était là pour rappeler que l'avenir se prépare...

TBM EcoPulse H2 : Une turbine thermique et des moteurs électriques alimentés par des piles à combustible.
Cet avion n'a pas vocation à être commercialisé et est essentiellement une plateforme de développement

TBM EcoPulse H2 : 6 moteurs électriques alimentés par des piles à combustible et placés dans des pods

Lorsque l'on quitte le monde des monomoteurs, le DA 42 Diamond Twin Star de Diamond Aircraft
s'impose comme l'une des plus élégantes solutions du marché.

Twin Star (suite) : L'Autro-canadien basé à Wiener Neustadt avait initialement lancé son avion équipé de moteurs
Thielert Diesel (alimentés au Jet A1) de 130 CV qui se révélaient un peu faibles en cas de panne sur un moteur.
Les nouvelles versions présentent 150 CV bien utiles...

150 CV un peu plus volumineux !
Moteurs Thielert Centurion ou Austro Engine AE300 de 155 ou 168 CV soit ~ 114 KW)

DA 42 Twin Star de Diamond Aircraft (suite)

DA 42 Twin Star de Diamond Aircraft (suite) : Une ergonomie très appréciée des pilotes.
Cette machine est facile à piloter (nous l'avons essayée en 2008 en version 130 CV)

DA 62 de Diamond Aircraft version surveillance : Une cabine plus généreuse et pour laquelle par principe rien ne
s'opposerait à une pressurisation .

Si l'on considère maintenant un monoturbine militaire qui viendrait concurencer les Pilatus PT 21 et autres Beech T6 Texan ou Embraer Tucano, le Diamond DART 750 est l'arme de Wiener Neustadt.
Il est équipé d'une turbine Pratt & Whitney Canada PT6 turboprop de 750 hp soit encore 559 kW.
Il est navrant que les français n'aient jamais investi dans ce créneau de marché alors qu'il aurait suffit d'équiper
en turbines les antiques Epsilon, moyennat quelques adaptations.

Le DART 750 était exposé non loin d'un de ses concurrents : Le PC 21 qui est l'occasion pour nous
de passer en revue une partie de la gamme Pilatus

Si le Pilatus PC 12 monoturbine ne permet pas les vols commerciaux en IFR, il est l'appreil préféré des
entreprises privées et du time sharing. Un TBM en deux fois plus gros et qui remporte un succès d'estime mérité...
La Suisse a trouvée là un créneau des plus enviés !

Le Pilatus PC 24 est une sorte de biréacteur dont la numérotation serait pile poil le double du PC12.
L'avion devait être très attendu à ses débuts qui n'en finnissaient pas, mais les éloges n'ont pas taries depuis son vol inaugural. Avec une grande baie de chargement et une capacité à poser sur des pistes relativement courtes et peu préparées, il se démarque de la concurrence.

On l'aura compris le Pilatus PC 24 est un avion qui se démarque clairement des Cessna Citation

Beechcraft Super King Air 200.
Cette référence incontournable, et qui n'est en rien démodée permet de qualifier tout à la fois les avantages
et les inconvénients des nouveaux monoturbines comme des nouveaux petits biréacteurs.

Et pour terminer notre tour des petits avions d'affaires un passage obligé sur le magnifique Avanti de Piaggio
(de la compagnie Oyonnair basée à Oyonnax)

On ne présente plus l'Avanti. C'est le plus bel avion au monde, selon ses afficionados.
Il ne s'agit toutefois pas d'un avion à aile canard mais d'un avion à empennage en T équipé d'une sorte d'aile double pour laquelle le fuselage présente quelques effets aérodynamiques et dont les deux turbopropulseurs sont placés
en position de "pusher". Le train principal rentre dans le fuselage comme pour un YF 16 tandis que le train avant
est équipé d'un diabolo bien utile sur les pistes d'aviation générale...

L'Avanti de Piaggio présente un tableau de bord presque classique.
Bravissimo, les manches latéraux ça ne facilite pas le pilotage des droitiers !

Ovni d'une catégorie où il n'y a que lui, l'Avanti de Piaggio ne lasse pas d'étonner.
Si ce n'était son bruit assez curieux en vol à basse altitude, cet avion fait le lien entre les bimoteurs et les biréacteurs d'affaires avec comme on peut s'en douter une capacité d'emport et d'envol supérieure aux biréacteurs et une vitesse de croisière supérieure aux biturbines classiques. Et pour un emport d'une dizaine de passagers, il présente contrairement au PC12 une totale capacité commerciale IFR du fait de ses deux moteurs,
mais de facto n'est plus dans la même catégorie de prix.

Voilà, cet ensemble hétéroclite achève
notre tour du tarmac du Bourget, à l'exception bien sûr de la gamme Dassault
et autres bizjets plus coûteux qui avaient été l'ojet de toute notre attention en 2015.

Bertrand Villeret, rédacteur en chef
ConsultingNewsLine

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