Mondial de l'Automobile 2006

En ouverture de la quinzaine du salon de l'automobile, le cabinet PriceWaterhouseCoopers a présenté à l’Automobile Club de France sa vision pour 2006. Les chiffres dévoilés à cette occasion sont ceux établis par le PWC Institute de Norwich (Institut de PriceWaterhouseCoopers LLP) disponibles pour partie sur le site du cabinet (Autofacts).

Clairement le secteur est sous pression : réduction de la demande (pas seulement depuis 6 mois, les immatriculations reculant depuis 1999 malgré une réduction des prix de 12% sur 10 ans), concurrence exacerbée, augmentation des matières premières (40% sur 4 ans), surcapacité résultant de l'ouverture d'usines à l’Est. Cette dernière atteindrait 21% soit 16,8 million d’unités/an, chiffre à comparer avec la croissance de capacité de 8,9 millions attendue pour 2004 - 2008. Autant dire qu’il n’y aurait pas rattrapage, la surcapacité restant de 17% en 2012. Une situation difficile pour laquelle les remèdes habituels, incentives, export et rationalisation n'apportent plus guère de soulagement: payer le client pour qu’il achète ne dégage pas de valeur, exporter ne résout pas la surcapacité globale et rationaliser reste limité vu les efforts déjà consentis... La réponse semble donc plus axée sur le produit. D’abord par l’hyper- segmentation qui a réussi à certains modèles : Scenic (Espace de masse), Mini (urbanité chic), XC90 (mix MPV-SUV) ou encore Boxter (Porsche à prix raisonnable). Partage de plate-forme ensuite, innovation enfin : sécurité, automatismes, carburants, émissions... Si au bout du compte le client sera bien le grand bénéficiaire, il est clair qu’à ce jeu de perfection certains acteurs pourraient bien sortir de la route. Alliances, fusions et acquisitions restent donc à l'ordre du jour.