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Nous proposons dans la suite les premières images de cette exposition exceptionnelle qui est ouverte au public durant une fenêtre temporelle très étroite : du 1er juin au 2 juillet 2023 (soit donc de l'ouverture de la périodes des 24 Heures du Mans à la clôture de l'événement Le Mans Classic), la plupart des véhicules devant retourner à leur collection d'origine....

Fabrice Bourrigaud est le Directeur du Musée de l'Automobile des 24 Heures du Mans. Ce musée initialement détenu par le Département de la Sarthe est aujourd'hui la propriété de l'Automobile Club de l'Ouest. Ses collections premanentes sont parmi les plus prestigieuses au monde. Elles ont temporairement été (en partie) retirées pour faire place aux 80 véhicules présentés pour la rétrospective. C'est sous sa responsabilité que ces voitures ont été rassemblées à partir de collections privées et du patrimoine des musées officiels des grands constructeurs, soit plus de 2 ans de travail... Fabrice Bourrigaud répond ici aux journalistes devant la plus marquante de toutes les Ferrari : la 330 P4 (1967), un prototype créé pour lutter contre les Ford GT40 et dont il n'existe que 3 exemplaires au monde !

"Pour vaincre au Mans il faut commencer par se vaincre sois-même "

Comme un enfant dans un magasin de bonbons, chacun pourra retrouver sa voiture préférée ou sa marque fétiche... 

Maquette de la WR LMP02 à moteur V6 qui fit les 24 Heures du Mans 2004 (Bouvet - Brière - Gommendy). Cette voiture développée par Gérard Welter est une évolution de la V6 engagée en 2023.  Elle a fait ses premiers tours de roue sur la piste de l'aérodrome de Melun Villaroche en même temps que les essais de la WR d'Idée verte compétition équipée d'un moteur V6 alimenté par GPL

En 1972 le réglement change et les cylindrées supérieures à 3L devienent interdites. Ford et Porsche avec leurs moteurs de 5 et 7 litres disparaissent. Les spiders français de Matra équipés de V12 3 L se retrouventen piosition de possible vainqueur. Et ce sera en effet la victoire par 3 fois : en 1972 avec l'équipage Graham Hill - Henri Pescarolo contre Lola, en 1973 avec Henri Pescarolo et Gérard Larousse contre les Ferrari 312 P et cette n°7 victorieuse en 1974 avec le même équipage Pescarolo - Larousse. Par Trois fois donc la 670 vainquera au Mans. En 1974 une version évoluée, la 680, pilotée par Jean-Pierre Beltoise et visible au musée Matra de Romorantin  fera son apparition mais son programme sera stoppé et Matra quittera l'Endurance puis la F1. Il reste le souvenir d'un moteur au bruit particulier, tournant à plus de 10 000 T/m, un record pour l'époque...

Aux mains de Jackie Ickx,  dont ce sera la seconde victoire (sur 6) et de Dereck Bell, pour lequel ce sera la première (sur 5), ce petit spider à moteur Ford fera une course brillante sous un soleil de plomb et sans réelle concurrence, les Matra s'étant retirées de la compétition. Un joli prototype aux couleurs remarquables et dont on voit ici la version victorieuse adaptée à la longue ligne droite du Mans.

Engagée par le commissaire priseur Hervé Poulain (Arcturial), cette BMW a été peinte par Calder. Elle est la première d'une série de BMW "Art Cars" qui seront engagées au Mans et stylisées sous le pinceau de Roy Lichtenstein, Franck Stella puis Andy Warhol en 1979. Hervé Poulain a conservé la maquette de cette BMW peinte par Calder et il est remarquable d'observer qu'en cette même année 1975  le peintre américain mettait une touche finale, lors du salon du Bourget, à la décoration d'un avion de la Braniff dans le cadre d'une opération baptisée Flying Colors...  Le Mans et Le Bourget n'étaient alors plus liés seulement par la date mais par l'inspiration...

Victorieuses en 1976 et 1977 les spiders Porsche 936 équipés d'un flat 6 turbocompressé seront les voitures à battre jusqu'en 1982 avec l'arrivée de la 962 à coque fermée. La 936 est un des modèles les plus aboutis de la marque allemande. Comme pour les 917 elles étaient constituées d'un treilli tubulaire surmonté d'une carrosserie en fibre de verre résinée.

Apparue en 1976, l'Alpine à moteur 2L V6 turbo développée par Renault, symbolise la réussite au MAns du constructeur français dans la suite des Matra trop tôt disparues. Après un échec en 1977, Renault verra la victoire en 1978  avec Jean-Pierre Jaussaud et Didier Pironi,  mais ne renouvellera pas l'exploit l'année suivante, décidant de se concentrer sur son programme de F1 turbo.

La A 442B était équipée de "fanons" qui réduisaient la quantité d'air circulant sous la voiture et fut flashée à plus de 380 Km/H sur les Hunaudières... La veille de la course  une Mirage  à moteur Renault et une Alpine vinrent faire des roulages sur la piste de l'aérodrome du Mans...

C'est un modèle de ce type, dérivé de la 911,  qui remportera l'épreuve en 1979. Equipé d'un flat 6 surmonté d'un gigatesque turbo KKK, cette Porsche reste une des plus puissantes engagées au Mans. Son surnom de Moby Dick est assez explicite !