25 Septembre 2003 Le
rachat des activités informatiques de Schlumberger par Atos
Origin crée le 4ème intégrateur européen.
S’il sonne le glas de
Schlumberger-Sema il sauve peut-être une tradition de conseil en
informatique née avec la Sema
La
consolidation continue dans le secteur des services et du conseil en
informatique et comme c’est souvent le cas la rentrée apporte
son lot de surprises... Il en va ainsi de la reprise par
l’intégrateur franco-hollandais Atos Origin des activités
informatiques de Schlumberger-Sema, filiale du groupe
d’ingénierie pétrolière franco-américain
Schlumberger. Ce faisant c’est un groupe pesant 4,6 Milliards d’Euros
de CA pour l’Europe qui apparaît, loin derrière IBM
(9,6 ) ou encore EDS (6,7) mais
surtout bien devant Accenture (4,1), ou encore Cap Gemini Ernst &
Young (4) et Computer Science Corporation (2,7). Cette fusion qui
aboutit à la création du 4ème intégrateur
européen et tout particulièrement du numéro 1 en
France, numéro 3 en Espagne et 4 au Royaume Uni, conduit
à une entité très européanisée,
notamment de par la forte implantation de Sema en Angleterre, son pays
de naissance, et d’Atos Origin en France et en Espagne. De plus le
nouvel Atos Origin allié aux troupes de Schlumberger-Sema
présente un spectre de compétences élargi :
intégration, tierce maintenance et conseil ... Un conseil
déjà bien renforcé par le rachat en juin 2002 de
KPMG Consulting en Hollande et au Royaume Uni pour ~ 650 M d’Euros. Un
groupe en tous cas tel que pouvait en rêver son P-dg Bernard
Bourigeaud, employant pas loin de 50 000 personnes dans le monde et
comptant pour près de 5,6 milliards d’Euros Worldwide. Une bonne affaire "tous
comptes faits" pour Atos Origin. En effet Depuis début 2003
Schlumberger qui essayait d’économiser de l’ordre de 1 milliard
par an avait envisagé, voir même commencé, un
démantèlement de Sema... On comprend mieux dés
lors que ce rachat qui s’élève à ~1,3 Milliards
d’Euros (dont 400 Millions en espèces, le reste en actions) se
fasse à moins d’une fois le Chiffre d’affaire (~ 2 Milliards
d’Euros), une aubaine pour Atos Origin si l’on tient compte que
Schlumberger avait payé en 2001 Sema 5,2 Md d’euros. Si les
milieux d’affaires comparent déjà ce rachat, toutes
proportions gardées, à celui d’Ernst & Young par Cap
Gemini où encore à celui de PriceWaterhouseCoopers par
IBM et comparent les chiffres d’affaires du nouvel Atos Origin à
celui d’Accenture, CGEY ou encore CSC, la question qui reste en suspend
est aujourd’hui de savoir comment les activités conseil en
informatique et en management de Sema devraient être
redistribuées au sein d’Atos Origin et quelles pourraient bien
en être les implications en terme d’effectifs. Une étude
réalisée par un cabinet extérieur pour
évaluer et positionner stratégiquement Schlumberger-Sema
n’avait pas spécialement bien "ranké" l’entreprise.
Aussi, d’une certaine manière l’intégration de Sema
à Atos Origin par le présent rachat est-il de nature
pérenniser des activités qui ne l’auraient peut
être pas été en restant au sein de Schlumberger.
Ainsi dans ce rachat, chacun y gagne, y compris Schlumberger,
même si ce dernier vend à bas prix la peau d'un ours qu'il
avait si chèrement acquise. Un Schlumberger qui devrait
conserver cependant quelques activités informatiques en support
à ses opérations pétrolières... si
toutefois l’ensemble du processus déjà validé par
le hollandais Philips, actionnaire majoritaire d’Atos Origin avec
44,7%, obtient l’aval des autorités de régulation. Pour Info: http://www.schlumberger.com http://atos-origin.com/corporate/default.htm Copy Right Quantorg 2004
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