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 24 Février 2005   

Retour à des résultats positifs pour Capgemini
On savait le groupe de conseil en informatique à la recherche de son second souffle. L’intégration d’Ernst & Young, le revirement de conjoncture après 2001, un plan social et un marché US où le nom n’était pas vraiment connu formaient les ingrédients d'un passage à vide qui restait à surmonter pour le Leader incontesté des services informatiques européens. Si le marché US reste encore un souci, le retour à la croissance et aux marges positives est bien là.

Le retour à la croissance est bien là pour le Leader européen des services et du conseil informatiques. Avec un chiffre d’affaires de 6,291 Milliards d’Euros pour 2004 il marque une croissance indéniable par rapport à l’année précédente (5,754). Réuni le 23 février 2005 à Paris sous la présidence de Serge Kampf, fondateur, le Conseil d’Administration de Cap Gemini SA a approuvé les comptes audités définitifs du groupe Capgemini pour l’exercise clos au 31 décembre. Ces comptes font apparaître une croissance  de +2,7% à taux de change et périmètre constants et de +9,3% à taux de change et périmètre courants, la différence relevant principalement de l’acquisition et de la bonne marche de Transiciel. Pierre Hermelin, CEO de capgemini devait commenter ces chiffres en anglais dans une interview disponible sur le site web de Capgemini et que la Direction de la communication du  groupe nous a autorisé à relayer. Dans cet interview Paul Hermelin commentant dans un premier temps les résultats observe que le groupe: «a réussi à réduire la dérive, à accroître ses marges pour le second semestre 2004», arrêtant ainsi ce qu’il qualifie de «spirale descendante»  pour enfin «stopper le déclin des comptes». Bref selon lui: «nous nous sommes rétablis». Ainsi la croissance sur l’année serait conforme aux +3 et +9% précédemment mentionnés avec un +13% +20% pour le second semestre lui permettant de conclure sur le «retour définitif à la croissance» avec des chiffres qui rejoignent maintenant ce qu’ils étaient en 2001, «effaçant ainsi 3 ans de déclin». S’agissant des marges il poursuit par : «nous avons mieux tenu nos engagement avec une marge opérationnelle d’au minimum 2 %» mais il observe en commentant ces chiffres «améliorés» pour les divers trimestres «qu’il n’y a pas là de quoi s’enorgueillir», ces valeurs restant modestes.  Il termine sont passage en revue des chiffres en notant que : «l’Europe est sous contrôle, la croissance en marche avec un solide profit prometteur pour 2005 » La situation aux USA resterait par contre «dans le rouge bien qu’après avoir résolu les problèmes d’emploi elle serait stable». Pour ce qui est de l’équilibre du portefeuille d’activités Paul Hermelin commente la situation de la manière suivante : «c’est plutôt satisfaisant. Nous avons augmenté au cours des 3 dernières années les revenus récurrents de l’externalisation de 20% vers 38% et à 40% pour l’assistance. Ainsi le rééquilibrage est terminé». Deux résultats significatifs sont particulièrement rapportés : «un bon en avant du Business Transformation Outsourcing (avec deux superbes contrats)» et  les marges confortables du couple «Sogeti-Transiciel». Pour ce qui est de la répartition de l’activité d’un point de vue géographique Paul Hermelin commente de la façon suivante : «l’Europe est non seulement en croissance grâce à de grands contrats d’externalisation mais les activités de projets, le conseil de même que l’intégration de systèmes ou encore les services professionnels localisés sont en croissance pareillement ». Toutefois il mentionne que: «le même rythme d’est pas observé en tous les endroits». Pour ce qui est de la situation aux USA, Paul Hermelin indique : «une position qui se maintient grâce à un positionnement fort dans les externalisations et une activité projets stable». De même il note : «la signature pour la première fois depuis une longue période de nouveaux contrats avec un ratio entre contrats et facturation  supérieur à 1,1 ». Enfin s’agissants des intentions du groupe pour les USA il conclue par «on a retourné la situation, elle est maintenant stable. Nous avons éclairci les mauvais projets mais la profitabilité n’est toujours pas là ce qui n’est pas acceptable». Aussi Paul Hermelin compte sur un certain nombre d’actions pour activer la rentabilité aux USA : d’une part la mise sous l’autorité d’un Leader global en la personne de Paul Spence qui basé à Londres devrait gérer les affaires et d’autre par la mise en place de programmes de dynamisation (Booster Programmes) : coûts, focus géographique, redimensionnement de l’activité... Tout ceci devrait être finalisé à la mi-mars et mis en place au second semestre grâce à Pierre Danon, COO et Executive Chairman. Et Paul Hermelin de conclure sont interview par: «ce que nous avons vraiment appris c’est que nous ne pouvions plus faire de grandes promesses et ne pas les tenir»*. Capgemini ambitionant selon son propre communiqué de presse du 23 février une croissance de 10% pour 2005 et une amélioration de sa marge d’exploitation, il sera aisé de voir si le voeux de Pierre Hermelin est exaucé. Les investisseurs en tous cas semblent y croire, l'action Capgemini ayant depuis lors fait un bon aux alentours de 28 Euros. Il est vrai qu'elle s'appréciait déjà continuement depuis octobre 2004 passant en 5 mois de 18 à 27,4 Euros.

Bertrand Villeret
ConsultingNewsLine

* «What we have learned is that we cannot overpromise and underdeliver».


L'avis  des marchés :
www.boursorama.com

Pour Info:
www.capgemini.com/

Interview de Pierre Hessler en janvier 2005:
Pierre Hessler



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Paul Hermelin
    Paul Hermelin
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