12 août  2003
Cap Gemini Ernst & Young à la recherche du second souffle

La mise en place d’un programme de réorganisation et le déploiement d’un Plan Social incluant une baisse de 3% des effectifs en France sont deux des mesures prises par Cap Gemini Ernst & Young pour redynamiser le géant français en mal de croissance. CGE&Y ne devrait pas commenter ces mesures avant le 4 Septembre, date de publication de ses comptes pour le second trimestre

Avec une baisse au premier trimestre 2003 de ses revenus consolidés à l’ensemble du groupe de - 17% par rapport au premier trimestre 2002 (- 10,3% à taux de change constant si l’on tient compte de la dépréciation du Dollar et de la Livre par rapport à l’Euro), Cap Gemini Ernst & Young (CGE&Y) est bien dans la situation difficile que les marchés ont depuis longtemps sanctionnée. Aussi l’on attendait avec impatience quelques nouvelles du géant de l’informatique et du conseil. C’est notre confrère les Echos, dans un article du 15 Juillet qui devait finalement révéler le chiffre que tout le monde attendait : - 3 % ; tel devrait être priori le chiffre de la baisse des effectifs en France de CGE&Y , soit encore environ 287 postes sur une population d’environ 11000 personnes (~ 50 000 dans le monde). Et seule la France ferait l’objet d’une telle réduction. Il est vrai que 5000 postes avaient déjà disparus à l’international ces derniers temps sans que la France ne soit directement touchée. Pour ce premier Plan Social depuis 1993, le chiffre des départs reste toutefois modeste et dénote plus d’un ajustement organisationnel. Point intéressant cependant, la réduction des effectifs concernerait davantage les activités de conseil, « un métier qui change » se contente-t-on de nous préciser au siège parisien du groupe. Ainsi 185 postes de cadres de haut niveau dans l’activité conseil, « où l’on cherche à renouveler les forces vives » pourraient être concernés. Pour l’heure on préfère à CGE&Y ne pas trop commenter de manière anticipée les mesures prises dans la recherche d’un « second souffle » et l’on nous indique attendre le 4 septembre, date de publication des chiffres trimestriels, pour les déclarations d’usage. Il est vrai qu’aujourd’hui le Plan Social n’a pas encore été définitivement approuvé et que par voie de conséquences les premiers licenciements prévus pour septembre pourraient être différés. D’autre part, il apparaît que le plan de réorganisation, baptisé LEAP, lancé en juin n ’a pas encore impacté sur les marges opérationnelles du groupe. Enfin, le moment n’est pas des mieux choisis pour disserter du processus d’intégration des importantes équipes de Cap - Gémini et Gemini Consulting avec celles, tout aussi importantes, d’ Ernst & Young... Une seule chose semble cependant certaine : dans la longue histoire qui va de Sogeti à CGE&Y, l’intégration de CAP puis Gemini et Bossard démontre une étonnante capacité au mélange des cultures. Aussi dans la recherche d’un second souffle, « il n’est pas envisagé de séparation entre l’informatique et le conseil » ! Ceci dit, et pour encore un mois, nous n'en saurons pas plus ; Loi des marchés oblige ...

 
    
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