Fédéral
Novembre  2004
Dossier spécial  Conference Feaco - Sesma  2004 à Athènes

Interview:

Costas Katsanos, Président d'InfoGroup 

InfoGroup est un des cabinets leaders du conseil grècque, spécialisé dans les études et les évaluations. A la tête d’un groupe qui représente 150 personnes dont 50 travaillent à l’étranger, et 20 en particulier à Bucarest, cet accoutumé de la Banque Mondiale et des fonds de la Commission Européenne a réussi à passer de l’évaluation au conseil en développement et à en devenir un Leader. Costas Katsanos, Président d’InfoGroup nous explique comment

 
Monsieur Katsanos, InfoGroup a émergé comme un des cabinets leaders de l’évaluation et du développement. Pourriez-vous expliquer à nos lecteurs comment votre cabinet s’est développé?

Costas Katsanos: InfoGroup est un cabinet conseil en management fortement présent dans ce que l’on appelle  «l’Assistance Technique Européenne» avec environ 50% de notre activité réalisée en Grèce et le rest à l’étranger. Nous avons un bureau permanent à Bucarest et les Balkans sont notre priorité.


Quand et comment cel a-t-il commencé?

Costas Katsanos: InfoGroup a été créé 1984 avec 3 partenaires et 3 employés.  Nous avons commencé avec les projet pour la Grèce financés par l’Union Européenne. C’était la première année où la Grèce était membre de l’union et Bruxelles se proposait de financer l’étude et les rapports. Nous étions la seule socité à faire cela. En guise d’illustration nous avons réalisé à ce moment là des études sectorielles sur les Technologies de l’Information et les Télécommunications en Grèce. Puis nous avons commencé à vendre aux sociétés privées et au secteur public et nous avons ainsi réalisé des missions basées sur l’éllaboration de la partie proposition des études.  


Quelle était votre principale offre de conseil à cette époque?

Costas Katsanos: Au début elle s’est centrée sur les Programmes Stratégiques Nationaux pour le Développement de l’Economie sous financement pour la Grèce (CSF the Community Support Framework). Puis nous avons aussi proposé de travailler dans le cadre du programme ESPRIT au cours de la présidence grècque: nous avons établi les dispositions et les documents. Ensuite sur les Programmes de d’Evaluation du Développement financés par la Commission de l’Union européenne dans le cadre de l’Integrated Mediterranean Programmes (IMP’s).


Les études et l’évaluation de programmes semble donc avoir été votre activité principale à cette époque

Costas Katsanos: Nous avons évalué les programmes en Grèce (Ex-Ante, On-going, Ex-post) de même que dans d’autres pays car nous possédions ce savoir-faire très spécifique: « L’évaluation est ce que nous faisons ! Pour nous c’est un art et cela demande de solides connaissances ».


Est-ce que ces missions financées par la Commission sont portées à continuer ou pensez-vous que l’on devrait plutôt assister dans l’avenir à un déclin de l’intrêt des grands bailleurs de fonds pour ce type de missions? 

Costas Katsanos: Vous m’interrogez sur la continuité des programmes de l’Union Européenne. Je diraique la contribution des investisseurs libres doit rejoindre les subsides européens si l’on veut que de tels programmes continuent (aujourd’hui 75% provient de la Commission européenne). Toutefois ceci n’est en rien lié au membres les plus importants, car l’argent va à des consortiums de sociétés des pays membres ce qui fait qu’une grande partie de l’argent retourne en Europe en terme d’utilisation. Par exemple l’aéroport d’Athènes est géré par une compagnie allemande depuis 40 ans. Ainsi une part importante de l’argent confiée à la Grèce pour cette activité retourne vers l’Allemagne. D’autre part vous devez considérez que cet argent est un investissement car plus les pays en développement se renforcent et plus ils cotisent à l’Europe. Nous sommes maintenant présents dans de nombreux pays européens et nous pensons que la Commission Européenne va continuer à financer ses programmes.


Ainsi vous avez étendu votre action à de nombreux pays. Sur la base de partenariats j’imagine?

Costas Katsanos:  C’est très simple: sur les marchés locaux nous y allons seul. Pour les marchés internationaux nous assemblons 2 ou 3 socités et réalisons vraiment des consortiums, principalement parce que les tarifs du secteur public ne permettent pas une activité profitable. Toutes les sociétés essaient de se trouver de nouveaux marchés aussi nous allons dans ce même sens. Toutefois il y a des pays où nous ne pouvons pas vendre telles que la Mongolie et des contrées comme cela. Aussi nous avons pénétré le marché en développement des balkans (Bulgarie, Serbie, Montenegro et l’ancien FEROM), et celui des pays membres de l’ancienne URSS tels que l’Armenie, la Georgie, la Russie, la Bielorussie, l’Ukraine, le Kazakhstan, et au bout du compte la Mongolie grâce à  l’aide de l’Union Européenne et/ou de la Banque Mondiale. Il existe des programmes spéciaux de l’Union Européenne pour de tels pays comme TACIS pour l’URSS, PHARE pour les  Pays de l’Est, ou encore CARDS pour l’ancienne Yugoslavie,


Êtes-vous aussi présents sur le pourtour méditerrannéen ?

Costas Katsanos:  Il existe un programme de l’union Européenne dit MEDA pour la Méditerranée qui inclus la Turquie, la Tunisie et l’ Algerie de même que des projets financés par la Banque Mondiale.  Ainsi nous sommes présents en tunisie, en Algérie et en Ethiopie.


Ce qui a apporté quelques évolutions dans votre activité?

Costas Katsanos:  Par exemple pour la Roumanie nous avons conçu le mécanisme de management du financement européen : rôles, description des postes, conception, formation, et le système d’information pour supporter le tout. Du coup nous avons maintenant une société d’édition  qui est notre filiale. Autre exemple en Roumanie toujours, cette fois-ci pour la Banque Mondiale nous avons amélioré l’état sanitaire et les conditions de vieillissement dans les régions pauvres: formation des gens dans des écoles élémentaires, conception et développement des supports pédagogiques, distribution de livres et formation. Même chose dans une école supérieure en Roumanie avec près de 20 personnes dans ce projet : spécialites de l’environnement, ingénieurs, enseignants et consultants en management... Aussi en tant que développeurs nous réfléchissons aux problèmes, faisons des propositions, mettons en place, transférons et puis nous nous en allons.


Quelles conséquences en terme d’organisation de votre cabinet conseil?

Costas Katsanos: La formation et l’édition informatique ont été transférées de départements internes vers des filfiales extérieures et gérées comme des Business Units. De même nous avons défini une filiale à l’étranger afin d’avoir une présence comme par exemlpe en Roumanie, où à Bucarest nous avons 20 personnes.


Que peut-on dire de la corruption qui rend les cabinets d’Europe de l’Ouest quelque peu réticents à opérer à l’Est. Et que dire à ce sujet sur la Grèce qui bénéficie de larges subsides et présente un marché en rapide développement... Nous avons entendus quelques cabinets grècques se plaindre des pratiques dans les services publics?

Costas Katsanos: Il existe de la corruption dans l’administration comme cela est mentionné dans les rapports du Parlement Européen. En tant que méditerrannéens nous y réagissons fortement. Nous en discutons, ce qui est une bonne chose ! Cela est spécifique à certains domaines tels que l’ingénierie/ BTP. Les media demandent un renforcement du cadre légal de passage des marchés publics et le gouvernement de temps en temps s’y essaie afin que le système soit plus transparent et plus équitable.  Aussi pour ce qui est de la corruption je dirai « pas plus qu’ailleurs » en tout autre endroit de l’Europe, de l’Est ou de l’Afrique.


Dernière question, mais pas des moindres : Quelles pourraient être les raisons pour qu’un cabient étranger décide à se rapprocher d’un cabinet  grècque et, au hasard, mette en place en place un partenariat avec votre structure?  

Costas Katsanos: Et bien je dirai que si vous voulez faire quelques affaires ici vous devez parler grècque. Par exemple les contrats proposés par le gouvernement sont écrits en grècque. Mais nous nous débrouillons aussi plutôt bien dans les projets  pour les pays en voie de développement sur la base des subsides européens et de la Banque Mondiale. Et pour bien apprécier cela il faut bien se rappeler que nous avons la plus grande antériorité sur ce marché. Nous avons en effet rejoint l’Union Euroépenne en 1981. Le memorandum fut signé par le Premier Ministre Karamanlis (et c’est son neveu qui est actuellement à la barre). D’autre part  lorsque nous avons investi ce domaine, à cette époque nous étions entourés de pays communistes et de populations pauvres. Nous devions aussi dépenser beaucoup d’argent à cause des problèmes de défense avec la Turquie. Aussi le support financier qui a comencé en 1986 via l’ Integrated Mediterranean Programme (lorque Jacques Delors était Président de la commission Européenne) puis le second  programme CSF et maintenant le troisième ont élevé le niveau économique de la Grèce, et ceci est porté à se poursuivre car cela reste  une politique générale de la Commission d’aider les pays pauvres. Et en 2007 ceci continuera avec le 4ème Programme d’aide. L’évaluation et le dévelopment est ce que nous savons réaliser dans le cadre de ces programmes. Nous nous appuirons aussi sur la diversification et continuerons d’explorer de nouveaux marchés dans notre environnement (Balkans, Bassin méditerrannéen, etc.)


Words collected by Bertrand Villeret
ConsultingNewsLine
Athens Astir Palace Vouliagmeni 22 October 2004




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