La Chronique de Pierrre Zimmer

2009



Mal sous tous rapports  

Ceux qui en doutaient encore en sont pour leur frais. La crise a fait de gros dégâts, car elle n’est pas terminée la crise, n’en déplaise aux promoteurs de la méthode Coué, malgré quelques signes positifs récents de reprise et quelques clignotants verts qui commencent à se rallumer.

Des dégâts dans le secteur financier ? C’est certain, mais les banques se sont relevées vite de cet « incident de parcours » puisqu’elles ont déjà remboursé par anticipation les subsides secourables que l’Etat avait mis en urgence à leur disposition, avec la diligence d’un Diafoirus face au remède de la dernière chance.

Des dégâts dans le pouvoir d’achat ? Pas de doute, non plus. Les classes moyennes souffrent particulièrement et s’appauvrissent. Les restaurants du cœur n’ont jamais été autant sollicités et le chômage, s’il semble ne plus augmenter, aura du mal à résorber ses pertes abyssales. Mais là où la crise a fait les plus gros dégâts et même le préjudice le plus grave, c’est dans l’entreprise et dans les rapports entre les salariés et les employeurs. Le pacte social a pris un sacré coup dans l’aile. Entre ces acteurs qui régissent la vie économique de notre pays, c’est le désenchantement, le désamour, le divorce, la rupture.

Un récent sondage paru dans les Echos nous montre que le climat de confiance s’est transformé en atmosphère de défiance dans les entreprises puisque 84 % des salariés interrogés sont persuadés que leurs intérêts et ceux des dirigeants et ne vont pas dans le même sens. Altedia, l’auteur de cette intéressante étude, constate un « désinvestissement du collectif » et un « repli individualiste ».

Manque de reconnaissance, déshumanisation des rapports, outils et méthodes de management à bout de souffle, démotivation et manque d’implication, sentiment d’être obligé de travailler vite et mal, règne du court-termisme, impression d’isolement pouvant conduire à des issues tragiques, tels sont les maux des grandes entreprises d’aujourd’hui. Pour regagner la confiance et l’adhésion des salariés, un long travail de reconquête des dirigeants est à entreprendre. Faudra-t-il attendre la fin de la crise pour l’initier ?

Pierre Zimmer
Conseil en communication et essayiste



Derniers ouvrages parus :

« Surtout, ne changez rien » aux éditions d’Organisation (2006)
« Et l’intolérance, bordel ! » aux éditions du Palio (2008)


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