La Chronique de Pierrre Zimmer


Hiver 2008

La valeur d'exemple cotée à la baisse

Cela fonctionne très bien pour l’éducation, pour l’enseignement et pour le management, pourquoi cela ne fonctionnerait-il pas pour le sommet de l’Etat ? De quoi parle-t-on ? De la vertu de l’exemple, tout simplement...

Si nos hommes publics doivent se montrer exemplaires, comme la plupart d’entre eux le sont d’ailleurs, alors le tout premier des édiles de la République se doit d’avoir une conduite irréprochable. Mais «
je suis un homme comme un autre» aime-t-il à rétorquer à ses détracteurs.

Eh bien non, le Président de la République, n’est pas un homme comme un autre, il est le représentant de l’autorité de l’Etat ce qui confère à sa fonction une dimension presque sacrée et qui lui impose des devoirs. La conception moderne que le nouvel élu du printemps dernier a tenu à donner à son rôle ne peut le dispenser de certaines obligations inhérentes à sa charge. Ou alors, il n’en a pas pris la juste mesure.

Si l’exemplarité doit être sa première préoccupation, ce n’est pas pour être ou devenir un homme parfait et un citoyen inattaquable, c’est pour que notre police, représentante des forces de l’ordre, que notre justice, garante de l’égalité entre tous les justiciables, soient elles aussi irréprochables.

Les récents soulèvements dans les banlieues, avec tirs à balles réelles de la part des émeutiers, montrent que l’autorité de l’Etat est aujourd’hui bafouée, sinon foulée aux pieds. Ce qui est pire, c’est que l’école n’est plus un sanctuaire. Les instituteurs, ces hussards de la République, n’inspireraient plus le respect. Selon une étude de l’Observatoire National de la Délinquance, les agressions verbales et physiques contre les professeurs ont augmenté de 30 % depuis 2002. Soixante voies de fait sont comptabilisées par jour. Dans 93 % des cas, les enseignants, ceux des collèges sont plus vulnérables que ceux des lycées, sont agressés par des élèves.

La charge du Président oblige à une certaine distanciation pour ensuite exiger le respect qui lui est dû. Interpellé au cours de l’un de ses voyages présidentiels en province par un sonore «
Mort aux cons», le Général de Gaulle répondit du tac au tac «Vaste programme !».

La récente altercation du salon de l’Agriculture, diffusée sur Internet et vue par des millions de personnes, nuit à l’image et au prestige de notre pays. Les nouveaux moyens de communication et une certaine dictature de la transparence imposent que le Chef de l’Etat ne peut pas s’exprimer pas comme le commun des mortels dans l’espace public. Sinon, comment expliquer à un enfant qu’on ne dit pas à ses parents, à son instituteur ou à un représentant de la Loi :
 «
Casse-toi, pauvre con ! » ?

Pierre Zimmer
Conseil en Communication


Derniers ouvrages parus :

Et l'intolérance, bordel !
aux  Editions du Palio en 2008
Surtout, ne changez rien 
aux Editions d’Organisation en 2006

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