Etude
31 mai 2007

Cahier Bernard Brunhes n° 18 :
Les cadres et la mondialisation



Signé Jean Simonet, ce cahier est plus que d'actualité au moment où, élections aidant, la France se prépare a assumer la mondialisation. L'ouvrage qui est structuré en 4 chapitres aborde in fine la globalisation sous son angle le plus difficile,  celui de la gestion des RH, et cela au sein d'une population qui subit tous les stress et qui n'est pas toujours la plus choyée au sein de l'entreprise : celle des cadres


L'ouvrage aborde ainsi successivement le passage du national au mondial, même si pour l'instant les entreprises restent plutôt internationales que mondiales,  et pose la question de l'équation qui se me en place entre mondialisation et délocalisations. Le phénomène de délocalisation est abordé sous ses divers aspects : réorganisations, fusions, flexibilité… Les enjeux et défis managériaux sont dans la suite évoqués, en terme de création d'emploi comme de gestion des RH. On apprend aisi que malgré la perception parfois erronée que l'on peut en avoir dans les entreprises, les cadres ne seraient pas menacés et encore moins les emplois de managers. La menace sur le mode de gestion de carrière des cadres dus à la délocalistion, la création de postes de managers principalement à l'étranger comme la création de postes de cadres en France sont alors passés au crible : emplois délocalisables, emplois non délocalisables, nouveaux emplois, cas d'exemple des services informatiques…Viennent enfin les considérations d'internationalisation du management et de gestion internationale des ressources humaines. La phrase de Carlos Ghon citée en préface y prend tout son sens : "Il va falloir aller de l'avant, en considérant la planète comme le marché, tout en respectant les identités nationales. C'est un élément de management fondamental pour le XXIème siècle. La question n'est pas de choisir entre patriotisme et globalisation. En tant qu'entreprise, nous devons traiter les deux". Le chapitre aborde ainsi l'internationalisation de la GRH, les compétences, le culture, la culture commune, la gestion des hauts potentiels… L'ouvrage se conclu sur un chapitre abordant les perspectives. On y apprend que les délocalisations vont se poursuivre, mais on y confirme que l'emploi des cadres va continuer à croître. On y aborde les perceptions paradoxales que les salariés peuvent avoir de la situation et l'on y stigmatise l'écart qui existe entre l'appréciation des experts et la perception par l'opinion. On y rappelle ainsi l'étonnante exception française qui veut que la mondialisation ne soit guère valorisée dans l'opinion publique… la France selon un sondage TNS/Gallup de 2003 pour la Commission européenne se plaçant en tête des 15 européens pour sa réticence à la mondialisation. 

Cet ouvrage forme un bon point de départ pour la réflexion des DRH et des consultants internes confrontés dans l'entreprise au phénomène de mondialisation, qu'il s'agisse d'une situation où l'entreprise se fait racheter par un groupe international ou au contraire d'un groupe plus ou moins grand qui se voit porté à délocaliser… Ainsi l'autre phrase citée en exergue par l'auteur, celle de Mark Twain : "Ce n'est pas notre ignorance qui nous attire des ennuis, mais nos fausses certitudes"… ne devrait pas être mise en défaut puisque le Cahier n° 18 devrait permettre à beaucoup d'évacuer de nombreux a priori tout en contribuant à ouvrir le champ d'une réflexion qui doit aboutir à des solutions qui, toujours selon l'auteur du cahier, ne peuvent êtres que spécifiques à chaque entreprise : "la mutation engagée ne fait que commencer et va se poursuivre durablement. Les modalités n'en sont pas écrites, au niveau de chaque entreprise comme au niveau de chaque manager".


Bertrand Villeret

 


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