Carnets de Voyage
17 mars 2008
Interview : Philippe Morançais
Président du Club Sébastien Bourdais
Image : Ph. Morançais
Philippe Morançais, vous êtes le P-dg de CMB-ECO, cabinet spécialisé en économie de la construction (Le Mans, Nantes, Rennes) mais aussi le Président du Club Sébastien Bourdais. Pour ce levé de rideau sur le Championnat de Formule 1 2008 à Melbourne et pour sa première sortie, Sébastien Bourdais, l'enfant du pays, et le seul pilote français en Formule 1, marque ses premiers points après avoir réalisé un petit exploit…. Vos premières impressions ?
Philippe Morançais : Première impression, une grande joie, une grande satisfaction d’avoir vu Seb mener sa course de main de maître et de l’avoir vu faire un sans faute lui permettant d’être parmi les tous premiers et de faire jeu égal avec des écuries plus rapides sur le papier et bien plus avancées sur le plan technique
Des nouvelles de Sébastien? Comment évalue-t-il l'événement ?… sur les images on le sentait assez heureux de son "coup"... Et Patrick son père? On imagine sa joie…
Philippe Morançais : On l’a eu le jour même, dans la matinée. Il était heureux comme un gamin qui venait de réaliser son rêve, très satisfait de sa course, qui en a bavé, une grande joie, une satisfaction intérieure d’avoir pu rivaliser avec les meilleurs du plateau... 2 points pour sa première course, c’est fabuleux ! 8 tours en 4ème position et malgré la malchance côté mécanique une 6ème place... On a fêté l’événement en fin de matiné chez Patrick son père. Il était sur une autre planète...
Claire et Sébastien Bourdais lors de la soirée du Club en février 2008. A la demande de ConsultingNewsLIne le couple s'est réuni sous l'affiche Toro Rosso. Image: Maxime Jamaux, Sarthemag 2008.
Sébastien avait été très rapide aux préliminaires de Barcelone mais aux qualifications de Melbourne il n'avait fait que le 15ème temps. Comment peut-on expliquer cela ?
Philippe Morançais : En fait il avait été très bon aux préliminaires à Barcelone et avait fait jeu égal avec son coéquipier Vettel qui connaissait la voiture depuis un an, mais pour la dernière séance de qualification à Melbourne il n’a pas eu de chance, avec un drapeau rouge puis un drapeau jaune sur son tour de qualif’. Il n’a fait que le 17ème temps mais la voiture était bien et son coéquipier a fait le 10ème temps. La Toro Rosso a un potentiel supérieur a ce qu’en a dit la presse. Quand on l’a vu caracoler devant la Renault d’Alonso et la McLaren de Kovalainen on s’est dit que la voiture avait vraiment un potentiel, même si dans son «sans faute» Seb avait économisé ses pneus et avait donc un petit avantage dans les 8 derniers tours. Il est clair que la voiture est performante et son pilote au "Top niveau".
Sébastien a révélé avoir eu un « coup de chaud ». L’intensité de la F1 l’aurait-elle poussé dans ses derniers retranchements ?
Philippe Morançais : Oui, il a eu un «coup de chaud» mais c’est surtout lié aux conditions de course. Il lui a fallu faire de nombreux tours dans le trafic sous un soleil de plomb, c’est encore la fin de l’été en Australie. Et puis le départ ça été très «chaud» avec un accrochage devant lui où il a bien joué en évitant la collision qui n’était pas très loin. Etre sur la dernière ligne a presque été un avantage puisque ça s’est accroché vers la 14ème ou la 15ème place...
Sébastien Bourdais et Roland du Luart, Président du Conseil général de la Sarthe lors de la soirée du Club en Février 2008. Image : B. Villeret, Quantorg 2008.
Certains média avaient indiqué avant la course que l'écurie Toro Rosso craignait un peu pour le moteur Ferrari qui s'était révélé fragile. Alors qu'il est en 4ème position devant la Renault et la McLaren qui ne peuvent tenir sa cadence, Sébastien s'arrête à 2 tours de l'arrivée au moment où une fumée s'échappe de l'arrière du véhicule… Sait-on ce qui s'est passé sur la voiture ?
Philippe Morançais : C’est la boîte qui a lâché. Aujourd’hui on ne sait pas encore ce qui s’est passé. C’est l’hydraulique à priori, donc c’est indépendant du pilotage de Sébastien. A l’image on a pensé que c’était le moteur, mais en fait non. Sous le capot c’est très complexe avec des canalisations et des radiateurs d’huile... donc diffiicile à dire, on ne sais pas encore.
A-t-on une idée de la stratégie de course de Sébastien? Faute de pouvoir être aux avant postes comme en Champcar on l'imaginait préservant la voiture comme il a su le faire cette année au Mans avec Peugeot, mais apparemment on l'a vu aller le plus vite possible… qu'en est-il ?
Philippe Morançais : Sa stratégie c’était avant tout d’aller vite et de faire un «sans faute», pas de sorties, des trajectoires très tendues, identiques à chaque tour, ne pas allumer les pneus et toujours préserver les performances de la voiture, pas de vibreurs. Donc le contraire de ce qu’ont fait Alonzo et Kovalainen que l’on a vu passer sur les vibreurs et partir régulièrement à la faute avec des décrochages de l’arrière. Ils les ont toujours rattrapé mais leurs incursions en dehors ont dégradé leurs performances, pneus, réglages de suspensions... entamant ainsi l'efficacité de leurs voitures. Seb pensait qu’il ne fallait pas faire de faute pour tirer son épingle du jeu. Sa stratégie a été payante et Seb a pu démontrer la pureté de son pilotage durant les 8 tours où il était devant Alonso et Kovalainen. Ils cumulaient les petites erreurs, Seb n’en faisait aucune.
Sébastien Bourdais s'entretenant avec Daniel Poissenot, Directeur de course des 24 Heures du Mans et Directeur des Sports de l'ACO ainsi que Jean Marie Geveaux, Conseiller général de la Sarthe, ancien Député et Président de la Commision sportive du Conseil Economique et Social. Image B. Villeret, Quantorg 2008
L'anti-patinage a été supprimé cette année. Un avantage pour Sébastien qui vient du Champcar américain où ces artifices sont prohibés?
Philippe Morançais : C’est sûr que Seb a été habitué à conduire sans assistance électronique, dont l’anti-patinage. Il faut savoir qu’aujourd’hui certains jeunes pilotes de F1 ont toujours eu l’assistance. Seb a par contre 5 saisons de Champcar, dont 4 où il a été sacré champion du monde sur des voitures similaires à la F1 mais sans aucune assistance. Donc clairement il était mieux préparé. D’ailleurs pour revenir sur Alonso, Kovalainen et les autres, leurs sorties, leurs travers sont pour beaucoup certainement liés à la facilité de pilotage des voitures qu’ils ont connu précédemment, lesquelles avaient l’assistance. Celà dit on a oublié que Seb grâce à ses 4 championnats en tête n’est plus un débutant et sait supporter la pression de pilotes rapides lui suivant le train. Dés qu’Alonso a été dans ses roues il a su s’en échapper sans commettre la moindre erreur. Idem dans les stands où il a fait des ravitaillements "canon". Il sait gérer sa course en professionnel. Il l’a appris "entre autre" par ses 5 années en Champcar.
Comment voyez-vous la suite du championnat ? Avec un Sébastien calme et méthodique ou un Sébastien encore plus fougueux?
Philippe Morançais : Seb nous a démontré qu’il savait gérer sa course avec une grande sérénité et du recul sur les événements : éviter les accrochages au départ, aller vite ensuite en préservant la voiture, saisir les opportunités d’arrêt sous Safety Car, puis savoir être fougueux aux avant postes et résister à la pression. Etre fougueux dans le bon sens du terme, l’être et l’utiliser à bon escient. Donc pour la suite on verra Seb fidèle à son pilotage propre et net, et le moment venu on le verra aller chercher les points. C’est ce qu’il a fait dimanche à Melbourne. Il a montré que c’est un finisseur ! C’était sa réputation en Champcar : le finisseur ! Il sait aller vite et résister à la pression. Je rappellerai pour mémoire le dépassement d’anthologie sur Wilson en Australie il y a 2 ans lors de l’avant dernière course alors que le titre n’était pas gagné à ce moment là.
Après un exile de 5 années aux USA, Sébastien Bourdais de retour en Sarthe quitte le Mans pour les rives du Lac Léman, juste après la soirée du Club... Celle-ci se termine par une photo de groupe avec ses pairs. De gauche à droite : Philippe Morançais, Laurent Sénéchal, Daniel Poissenot, Roland du Luart et Henry Pescarolo... Image Maxime Jamaux, Sarthemag 2008.
Le nouveau châssis n’est pas encore là, en attendant Sébastien va devoir continuer avec le STR3 dont on sait la direction assistée imprécise. Comment voyez-vous la prochaine course qui aura lieu sur le circuit de Sepang en Malaisie la semaine prochaine?
Philippe Morançais : Le nouveau châssis devrait arriver pour la 4ème course à Barcelone Catalunya ou peut-être celle d'après à Otodrom en Turquie. Il l’aura donc pour Monaco et Magny-Cours. En attendant pour Sepang en Malaise dans une semaine et pour Barhein juste après il aura le châssis actuel. Et pour ce qui est de Sepang la semaine prochaine, on s’attend à une course dans le même style et un Seb égal à lui même.
En attendant avec impatience cette course, Philippe Morançais, peut-être avez-vous un petit mot de conclusion pour vos membres qui ont suivi Sébastien depuis de nombreuses années et aussi pour ceux qui voudraient rejoindre le Club Sébastien Bourdais ?…
Philippe Morançais : Ils étaient nombreux dimanche aux aurores, près de 70, à avoir rejoint l’Espace «Le Casque» sur le circuit du Mans pour suivre la course sur grand écran. Ils étaient aux anges. C’était grandiose... Ceux qui voudraient rejoindre le club sont les bienvenus. On va organiser quelque chose à Magny-Cours. On va tenter de pouvoir approcher la voiture. Comme vous le savez en F1 le paddock est très fermé et seuls les écuries et les journalistes accrédités approchent la piste. Cela reste donc difficile, mais au Grand Prix de France on prépare une opération spéciale «Sébastien Bourdais» avec la FFSA. Donc je pense qu’on va y arriver...
Philippe Morançais, merci et à bientôt...
Philippe Morançais : à bientôt
Propos recueillis par Bertrand Villeret
Rédacteur en chef
ConsultingNewsLine
Images :
Casque : courtoisie Philippe Morançais
Dédicasse : Sébastien Bourdais 2008
Sébastien + Claire et photo de groupe : Maxime Jamaux, Sarthemag 2008
Autres : B. Villeret, Quantorg 2008
Reproductions interdites
Whoswoo :
Philippe Morançais
Pour info :
http://www.sebastien-bourdais.com/
http://www.cmb-eco.fr/
17 mars 2008
Interview : Philippe Morançais
Président du Club Sébastien Bourdais
Image : Ph. Morançais
Philippe Morançais, vous êtes le P-dg de CMB-ECO, cabinet spécialisé en économie de la construction (Le Mans, Nantes, Rennes) mais aussi le Président du Club Sébastien Bourdais. Pour ce levé de rideau sur le Championnat de Formule 1 2008 à Melbourne et pour sa première sortie, Sébastien Bourdais, l'enfant du pays, et le seul pilote français en Formule 1, marque ses premiers points après avoir réalisé un petit exploit…. Vos premières impressions ?
Philippe Morançais : Première impression, une grande joie, une grande satisfaction d’avoir vu Seb mener sa course de main de maître et de l’avoir vu faire un sans faute lui permettant d’être parmi les tous premiers et de faire jeu égal avec des écuries plus rapides sur le papier et bien plus avancées sur le plan technique
Des nouvelles de Sébastien? Comment évalue-t-il l'événement ?… sur les images on le sentait assez heureux de son "coup"... Et Patrick son père? On imagine sa joie…
Philippe Morançais : On l’a eu le jour même, dans la matinée. Il était heureux comme un gamin qui venait de réaliser son rêve, très satisfait de sa course, qui en a bavé, une grande joie, une satisfaction intérieure d’avoir pu rivaliser avec les meilleurs du plateau... 2 points pour sa première course, c’est fabuleux ! 8 tours en 4ème position et malgré la malchance côté mécanique une 6ème place... On a fêté l’événement en fin de matiné chez Patrick son père. Il était sur une autre planète...
Claire et Sébastien Bourdais lors de la soirée du Club en février 2008. A la demande de ConsultingNewsLIne le couple s'est réuni sous l'affiche Toro Rosso. Image: Maxime Jamaux, Sarthemag 2008.
Sébastien avait été très rapide aux préliminaires de Barcelone mais aux qualifications de Melbourne il n'avait fait que le 15ème temps. Comment peut-on expliquer cela ?
Philippe Morançais : En fait il avait été très bon aux préliminaires à Barcelone et avait fait jeu égal avec son coéquipier Vettel qui connaissait la voiture depuis un an, mais pour la dernière séance de qualification à Melbourne il n’a pas eu de chance, avec un drapeau rouge puis un drapeau jaune sur son tour de qualif’. Il n’a fait que le 17ème temps mais la voiture était bien et son coéquipier a fait le 10ème temps. La Toro Rosso a un potentiel supérieur a ce qu’en a dit la presse. Quand on l’a vu caracoler devant la Renault d’Alonso et la McLaren de Kovalainen on s’est dit que la voiture avait vraiment un potentiel, même si dans son «sans faute» Seb avait économisé ses pneus et avait donc un petit avantage dans les 8 derniers tours. Il est clair que la voiture est performante et son pilote au "Top niveau".
Sébastien a révélé avoir eu un « coup de chaud ». L’intensité de la F1 l’aurait-elle poussé dans ses derniers retranchements ?
Philippe Morançais : Oui, il a eu un «coup de chaud» mais c’est surtout lié aux conditions de course. Il lui a fallu faire de nombreux tours dans le trafic sous un soleil de plomb, c’est encore la fin de l’été en Australie. Et puis le départ ça été très «chaud» avec un accrochage devant lui où il a bien joué en évitant la collision qui n’était pas très loin. Etre sur la dernière ligne a presque été un avantage puisque ça s’est accroché vers la 14ème ou la 15ème place...
Sébastien Bourdais et Roland du Luart, Président du Conseil général de la Sarthe lors de la soirée du Club en Février 2008. Image : B. Villeret, Quantorg 2008.
Certains média avaient indiqué avant la course que l'écurie Toro Rosso craignait un peu pour le moteur Ferrari qui s'était révélé fragile. Alors qu'il est en 4ème position devant la Renault et la McLaren qui ne peuvent tenir sa cadence, Sébastien s'arrête à 2 tours de l'arrivée au moment où une fumée s'échappe de l'arrière du véhicule… Sait-on ce qui s'est passé sur la voiture ?
Philippe Morançais : C’est la boîte qui a lâché. Aujourd’hui on ne sait pas encore ce qui s’est passé. C’est l’hydraulique à priori, donc c’est indépendant du pilotage de Sébastien. A l’image on a pensé que c’était le moteur, mais en fait non. Sous le capot c’est très complexe avec des canalisations et des radiateurs d’huile... donc diffiicile à dire, on ne sais pas encore.
A-t-on une idée de la stratégie de course de Sébastien? Faute de pouvoir être aux avant postes comme en Champcar on l'imaginait préservant la voiture comme il a su le faire cette année au Mans avec Peugeot, mais apparemment on l'a vu aller le plus vite possible… qu'en est-il ?
Philippe Morançais : Sa stratégie c’était avant tout d’aller vite et de faire un «sans faute», pas de sorties, des trajectoires très tendues, identiques à chaque tour, ne pas allumer les pneus et toujours préserver les performances de la voiture, pas de vibreurs. Donc le contraire de ce qu’ont fait Alonzo et Kovalainen que l’on a vu passer sur les vibreurs et partir régulièrement à la faute avec des décrochages de l’arrière. Ils les ont toujours rattrapé mais leurs incursions en dehors ont dégradé leurs performances, pneus, réglages de suspensions... entamant ainsi l'efficacité de leurs voitures. Seb pensait qu’il ne fallait pas faire de faute pour tirer son épingle du jeu. Sa stratégie a été payante et Seb a pu démontrer la pureté de son pilotage durant les 8 tours où il était devant Alonso et Kovalainen. Ils cumulaient les petites erreurs, Seb n’en faisait aucune.
Sébastien Bourdais s'entretenant avec Daniel Poissenot, Directeur de course des 24 Heures du Mans et Directeur des Sports de l'ACO ainsi que Jean Marie Geveaux, Conseiller général de la Sarthe, ancien Député et Président de la Commision sportive du Conseil Economique et Social. Image B. Villeret, Quantorg 2008
L'anti-patinage a été supprimé cette année. Un avantage pour Sébastien qui vient du Champcar américain où ces artifices sont prohibés?
Philippe Morançais : C’est sûr que Seb a été habitué à conduire sans assistance électronique, dont l’anti-patinage. Il faut savoir qu’aujourd’hui certains jeunes pilotes de F1 ont toujours eu l’assistance. Seb a par contre 5 saisons de Champcar, dont 4 où il a été sacré champion du monde sur des voitures similaires à la F1 mais sans aucune assistance. Donc clairement il était mieux préparé. D’ailleurs pour revenir sur Alonso, Kovalainen et les autres, leurs sorties, leurs travers sont pour beaucoup certainement liés à la facilité de pilotage des voitures qu’ils ont connu précédemment, lesquelles avaient l’assistance. Celà dit on a oublié que Seb grâce à ses 4 championnats en tête n’est plus un débutant et sait supporter la pression de pilotes rapides lui suivant le train. Dés qu’Alonso a été dans ses roues il a su s’en échapper sans commettre la moindre erreur. Idem dans les stands où il a fait des ravitaillements "canon". Il sait gérer sa course en professionnel. Il l’a appris "entre autre" par ses 5 années en Champcar.
Comment voyez-vous la suite du championnat ? Avec un Sébastien calme et méthodique ou un Sébastien encore plus fougueux?
Philippe Morançais : Seb nous a démontré qu’il savait gérer sa course avec une grande sérénité et du recul sur les événements : éviter les accrochages au départ, aller vite ensuite en préservant la voiture, saisir les opportunités d’arrêt sous Safety Car, puis savoir être fougueux aux avant postes et résister à la pression. Etre fougueux dans le bon sens du terme, l’être et l’utiliser à bon escient. Donc pour la suite on verra Seb fidèle à son pilotage propre et net, et le moment venu on le verra aller chercher les points. C’est ce qu’il a fait dimanche à Melbourne. Il a montré que c’est un finisseur ! C’était sa réputation en Champcar : le finisseur ! Il sait aller vite et résister à la pression. Je rappellerai pour mémoire le dépassement d’anthologie sur Wilson en Australie il y a 2 ans lors de l’avant dernière course alors que le titre n’était pas gagné à ce moment là.
Après un exile de 5 années aux USA, Sébastien Bourdais de retour en Sarthe quitte le Mans pour les rives du Lac Léman, juste après la soirée du Club... Celle-ci se termine par une photo de groupe avec ses pairs. De gauche à droite : Philippe Morançais, Laurent Sénéchal, Daniel Poissenot, Roland du Luart et Henry Pescarolo... Image Maxime Jamaux, Sarthemag 2008.
Le nouveau châssis n’est pas encore là, en attendant Sébastien va devoir continuer avec le STR3 dont on sait la direction assistée imprécise. Comment voyez-vous la prochaine course qui aura lieu sur le circuit de Sepang en Malaisie la semaine prochaine?
Philippe Morançais : Le nouveau châssis devrait arriver pour la 4ème course à Barcelone Catalunya ou peut-être celle d'après à Otodrom en Turquie. Il l’aura donc pour Monaco et Magny-Cours. En attendant pour Sepang en Malaise dans une semaine et pour Barhein juste après il aura le châssis actuel. Et pour ce qui est de Sepang la semaine prochaine, on s’attend à une course dans le même style et un Seb égal à lui même.
En attendant avec impatience cette course, Philippe Morançais, peut-être avez-vous un petit mot de conclusion pour vos membres qui ont suivi Sébastien depuis de nombreuses années et aussi pour ceux qui voudraient rejoindre le Club Sébastien Bourdais ?…
Philippe Morançais : Ils étaient nombreux dimanche aux aurores, près de 70, à avoir rejoint l’Espace «Le Casque» sur le circuit du Mans pour suivre la course sur grand écran. Ils étaient aux anges. C’était grandiose... Ceux qui voudraient rejoindre le club sont les bienvenus. On va organiser quelque chose à Magny-Cours. On va tenter de pouvoir approcher la voiture. Comme vous le savez en F1 le paddock est très fermé et seuls les écuries et les journalistes accrédités approchent la piste. Cela reste donc difficile, mais au Grand Prix de France on prépare une opération spéciale «Sébastien Bourdais» avec la FFSA. Donc je pense qu’on va y arriver...
Philippe Morançais, merci et à bientôt...
Philippe Morançais : à bientôt
Propos recueillis par Bertrand Villeret
Rédacteur en chef
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Casque : courtoisie Philippe Morançais
Dédicasse : Sébastien Bourdais 2008
Sébastien + Claire et photo de groupe : Maxime Jamaux, Sarthemag 2008
Autres : B. Villeret, Quantorg 2008
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