Edito Janvier 2004

L'invité de la rédaction >> Août 2004 « J’annonce le retour des sociétés de conseil pour 2005-2006 » Etude Syntec 2003-2004: Interview de Jean Luc Placet, Président de Syntec Conseil en Management Alors que l’Etude Syntec 2003 - 2004 qui vient de sortir confirme un recul historique de l’activité de - 10% pour 2003, les prévisions établies sur la base des résultats du premier semestre 2004 indiqueraient le début d’une reprise. Si les majors souffrent encore, les cabinets de taille moyenne repartiraient plutôt bien alors que les petites structures auraient des résultats très hétérogènes consécutifs aux retards de missions Jean Luc Placet, l’étude qui vient de sortir confirme un recul du secteur en 2003 mais indique un probable retour à la croissance dés 2004. Qu’en est-il ? Jean Luc Placet : On a fait en France - 5 % en 2002 et - 10% en 2003. Mais incontestablement on aurait + 5 % au premier semestre 2004. Bien sûr tout cela restant très hétérogène, les grands perdant plus que les petits. Le point important c’est qu’ «il y a coup d’arrêt à la décroissance» ! Mais n’oublions pas que ce n’était pas une crise conjoncturelle mais structurelle : moins d’interventions customisées, plus de créatif, moins de régie... Et une accentuation de la séparation entre la prestation de services et le conseil. Le service a souffert – mais le conseil doit évoluer aussi. L’hétérogénéité semble être la règle. Peut-on dégager toutefois de grandes répartitions? Jean Luc Placet : Les Big 5 [IBM-BCS, Accenture, Capgemini, Ineum, BearingPoint, CSC ...) sont en refonte stratégique. Les cabinets nationaux de taille moyenne se portent bien, même s’ils sont dans l’informatique. Les structures de taille moyenne à petite sont bien si elles sont sur des niches conseil et sont en difficulté si elles sont trop généralistes ou trop peu spécifiques. Est-ce à dire que les cabinets vont devoir choisir leur camp et arrêter de proposer des plaquettes où l’on sous entend savoir tout faire ? Jean Luc Placet : «Aujourd’hui qui est flou est mort» ! Etre sur une niche c’est être très spécialisé sur un secteur ou sur une approche (stratégie, organisation, RH, Comité de Direction, culture..). Lorsque la niche est ajustée aux besoins des clients ça marche, si le cabinet dit tout savoir sur tout, ça ne marche pas. On ne peut-être multi-expertise et multi-crédibilité. Je suis d’accord avec Gil Gidron, ancien Président de la Feaco, on va continuer à assister à une consolidation d’un côté et à l’exploitation de niches de l’autre, mais d’un côté il y a des prestataires de services et de l’autre des consultants, ce n’est pas la même chose. Vous semblez observer une distinction très nette entre conseil et prestation de services. Une donnée importante du moment? Jean Luc Placet : Le conseil est plus senior, plus interactif, a plus de capacités à aider le dirigeant dans la prise de décision. «J’annonce le retour des sociétés de conseil pour 2005-2006». Des sociétés de conseil avec plus de 100 consultants au Royaume Uni, en France, en Allemagne… ça va de paire avec le retour de la stratégie. Le vrai conseil est un petit métier ! 100 c’est déjà grand pour le conseil. La prestation de services a développé ces chiffres jusqu’à 4000 ... Là c’est de l‘industrialisation de la prestation, notamment en informatique. On va revenir à des croissances plus modérées et en plus en accord avec le métier de conseil. Consolidation en haut, croissance en bas avec leurs conséquences arithmétique en terme de cotisation fédérale. Les petites structures en croissance formeraient-elles l’avenir de Syntec ? Jean Luc Placet : Nous avons 62 adhérents, mais beaucoup de structures ne sont pas membres du Syntec. Combien de véritables cabinets ? 1 000 cabinets peut-être en France et de taille très diverse. Nos 62 membres représentent plus de la moitié du chiffre d’affaires du conseil et 40% des consultants [(50 000), contre 300 000 informaticiens]. Il faut donc accroître le périmètre. Je cherche donc de nouveaux adhérents. Ce qui est important pour moi, c’est la représentativité de Syntec Conseil en Management et nous allons travailler dans ce sens. Propos recueillis par Bertrand Villeret ConsultingNewsLine Nota : Jean Luc Placet est Président de Syntec Conseil en Management et membre du Comité exécutif de la Feaco avec le titre de Directeur. Jean Luc Placet est Président du cabinet Idrh. Pour un résumé : Etude Syntec 2003 - 2004 Copy Right Quantorg 2004 ConsultingNewslLine All rights reserved Reproduction interdite sans autorisation de l'éditeur

Alors que l’Etude Syntec 2003 - 2004 qui vient de sortir confirme un recul historique de l’activité de - 10% pour 2003, les prévisions établies sur la base des résultats du premier semestre 2004 indiqueraient le début d’une reprise. Si les majors souffrent encore, les cabinets de taille moyenne repartiraient plutôt bien alors que les petites structures auraient des résultats très hétérogènes consécutifs aux retards de missions

Jean Luc Placet, l’étude qui vient de sortir confirme un recul du secteur en 2003 mais indique un probable retour à la croissance dés 2004. Qu’en est-il ?

Jean Luc Placet : On a fait en France - 5 % en 2002 et - 10% en 2003. Mais incontestablement on aurait + 5 % au premier semestre 2004. Bien sûr tout cela restant très hétérogène, les grands perdant plus que les petits. Le point important c’est qu’ «il y a coup d’arrêt à la décroissance» ! Mais n’oublions pas que ce n’était pas une crise conjoncturelle mais structurelle : moins d’interventions customisées, plus de créatif, moins de régie... Et une accentuation de la séparation entre la prestation de services et le conseil. Le service a souffert – mais le conseil doit évoluer aussi.

L’hétérogénéité semble être la règle. Peut-on dégager toutefois de grandes répartitions?

Jean Luc Placet : Les Big 5 [IBM-BCS, Accenture, Capgemini, Ineum, BearingPoint, CSC ...) sont en refonte stratégique. Les cabinets nationaux de taille moyenne se portent bien, même s’ils sont dans l’informatique. Les structures de taille moyenne à petite sont bien si elles sont sur des niches conseil et sont en difficulté si elles sont trop généralistes ou trop peu spécifiques.

Est-ce à dire que les cabinets vont devoir choisir leur camp et arrêter de proposer des plaquettes où l’on sous entend savoir tout faire ?

Jean Luc Placet : «Aujourd’hui qui est flou est mort» ! Etre sur une niche c’est être très spécialisé sur un secteur ou sur une approche (stratégie, organisation, RH, Comité de Direction, culture..). Lorsque la niche est ajustée aux besoins des clients ça marche, si le cabinet dit tout savoir sur tout, ça ne marche pas. On ne peut-être multi-expertise et multi-crédibilité. Je suis d’accord avec Gil Gidron, ancien Président de la Feaco, on va continuer à assister à une consolidation d’un côté et à l’exploitation de niches de l’autre, mais d’un côté il y a des prestataires de services et de l’autre des consultants, ce n’est pas la même chose.

Vous semblez observer une distinction très nette entre conseil et prestation de services. Une donnée importante du moment?

Jean Luc Placet : Le conseil est plus senior, plus interactif, a plus de capacités à aider le dirigeant dans la prise de décision. «J’annonce le retour des sociétés de conseil pour 2005-2006». Des sociétés de conseil avec plus de 100 consultants au Royaume Uni, en France, en Allemagne… ça va de paire avec le retour de la stratégie. Le vrai conseil est un petit métier ! 100 c’est déjà grand pour le conseil. La prestation de services a développé ces chiffres jusqu’à 4000 ... Là c’est de l‘industrialisation de la prestation, notamment en informatique. On va revenir à des croissances plus modérées et en plus en accord avec le métier de conseil.

Consolidation en haut, croissance en bas avec leurs conséquences arithmétique en terme de cotisation fédérale. Les petites structures en croissance formeraient-elles l’avenir de Syntec ?

Jean Luc Placet : Nous avons 62 adhérents, mais beaucoup de structures ne sont pas membres du Syntec. Combien de véritables cabinets ? 1 000 cabinets peut-être en France et de taille très diverse. Nos 62 membres représentent plus de la moitié du chiffre d’affaires du conseil et 40% des consultants [(50 000), contre 300 000 informaticiens]. Il faut donc accroître le périmètre. Je cherche donc de nouveaux adhérents. Ce qui est important pour moi, c’est la représentativité de Syntec Conseil en Management et nous allons travailler dans ce sens.

Propos recueillis par Bertrand Villeret
ConsultingNewsLine

Nota : Jean Luc Placet est Président de Syntec Conseil en Management et membre du Comité exécutif de la Feaco avec le titre de Directeur. Jean Luc Placet est Président du cabinet Idrh.

Pour un résumé : Etude Syntec 2003 - 2004