International
Mai  2006  



AMCF Meeting Paris
Interview: Edward de Bono

Inventeur de concepts "seminals" tels que la "Pensée latérale" ou encore la "Pensée parallèle", Edward de Bono est reconnu internationalement comme le "Grand  Maître" des sciences cognitives. Organisateur de séminaires au sein des entreprises les plus en vue et dans les organisations internationales les plus influentes, Edward de Bono peut d'enrorgueillir d'avoir enseigné à des milliers de consultants. Il était l’hôte du Meeting annuel de l’ AMCF qui cette année se tenait exceptionnellement à Paris. Dans la suite de cet événement nous avons eu le plaisir de revoir Edward de Bono pour une interview au Café de Flore. Rencontre avec un personnage hors du commun...  

Edward de Bono est né à Malte, son île adorée dans laquelle il vit aujourd’hui encore. Une île où il commença ses études il y a très longtemps, au St Edward’s College, études qui devaient le conduire vers un diplôme en Sciences médicales de la Royal University. C’est alors qu’il devait rejoindre le Royaume Uni pour des études au Christ Church College d’Oxford, où il devait suivre des cours de physiologie et de psychologie afin d’obtenir un Doctorat de médecine, auquel il ajoutait un PhD de Cambridge. Les recherches qu’il allait mener à cette époque devaient alors le conduire au développement de nouveaux concepts tels celui de "La pensée latérale", "La pensée perceptive"(Perceptual), "La pensée parallèle", ainsi que de nombreux outils dans le domaine de "La pensée créative" qui ont depuis lors reçu un accueil très remarqué au sein de la communauté internationale. Auteur de plus de 65 ouvrages, sa publication sur "La pensée parallèle", plus connue sous le nom de The Six Thinking Hats a été traduite en 27 langues. Un résultat certain pour une science, et un art, qui n’ont pas encore reçu leur dénomination définitive, même si Latteral Thinking a déjà fait son entrée dans l’Oxford English Dictionary qui est la référence linguiste quasi officielle du monde anglo-saxon. Plus connu dans le monde économique et dans celui des entreprises que dans les départements de Sciences Humaines des universités françaises, Edward de Bono est depuis longtemps l’organisateur de séminaires au sein d’entreprises aussi prestigieuses que IBM, NTT, Du Pont, Prudential, Ericsson, Shell ou encore Ford, avec pour soutenir cette activité plus de 2 millions de miles parcourues (près de 4 millions de kilomètres) en avion avec entre autre un record personnel exceptionnel de 250 000 miles en une seule année... Aujourd’hui plus de 100 000 ingénieurs et des millions d’élèves utilisent ses méthodes de manière quotidienne, tout particulièrement aux USA, au Canada, en Inde et en Chine. Nombreuses sont les sociétés de conseil de part le monde qui s’appuient sur ses méthodes, même si les sociétés françaises ayant une parfaite connaissance des méthodes de "Pensée créative" se comptent encore aujourd’hui sur les doigts d’une main... Fort heureusement le réseau de cabinets Minding International, lequel a pour objet la diffusion de conseils et de formations aux méthodes DeBono, vient récemment d’ouvrir un bureau à Paris rue de Rennes. Edward de Bono était par ailleurs l'invité de Betsy Kovacs pour l'AMCF Annual Meeting qui exceptionnellement se tenait cette année à Paris. Ceci explique pourquoi entre un vol en provenance de Londres où il a ses bureaux et un vol en partance pour Malte où il habite nous avons eu la chance et le plaisir de rencontrer à nouveau Edward de Bono au Café de Flore pour un petit déjeuner d’interview "plus que littéraire". Cette entrevue a été organisée par les soins attentifs de Daniela Bartoli, Présidente de Minding Intl Paris et Stephanie Ceccato, Directrice Marketing de Minding Intl. Paris, deux femmes d’action qu’Edward de Bono nous a présentées avec affection comme étant ses "Gardes du corps".

 
Edward de Bono vous êtes un consultant reconnu dans le monde entier, mais ici en France juste quelques spécialistes connaissent vos méthodes et beaucoup ne vous connaissent pas personnellement. Comment peut-on vous présenter à nos lecteurs? 
 
Edward de Bono : Pour moi la question de me présenter rejoint celle de savoir: «où les gens peuvent-ils bien ranger mes livres»? Dans la section Psychologie ?.. dans les Sciences Humaines, la Philosophie, les Affaires? La réalité c’est que je suis un  «Penseur», ce qui ne signifie pas que je sois un Philosophe. Ainsi, il n’existe pas vraiment de catégorie dans laquelle on puisse classifier mes ouvrages... J’enseigne à Dublin et ailleurs mais "La pensée" n’est pas reconnue comme une spécialité académique, même si aujourd’hui des universités telles que Princeton ou encore celle d’Arizona aient pu me nommer au titre de Professeur de Pensée (Professorship of Thinking). Donc, je me présente résolument  comme un "Penseur".


Comment cette «Pensée à la DeBono» a-t-elle commencé ?

Edward de Bono : Eh bien, ce fut de manière très inahabituelle. Mes connaissances de base étaient en médecine, un domaine pour lequel j’avais réalisé de la recherche sur les poumons, la respiration, les reins et qui m’avait conduit à un niveau plus général à travailler des concepts des systèmes auto-organisés. Je m’étais aussi à cette époque intéressé à la psychologie ce qui m’avait amener à appliquer ces concepts d’organisation au cerveau et dans pas mal de domaine où ils avaient l’air efficace, ce qui devait me conduire en 1969 à rencontrer un physicien qui travaillait sur les Quarks. Ma théorie reposait sur les Réseaux neuronaux du cerveau. Et d’une certaine manière c’était une approche différente de celle habituellement utilisée pour comprendre comment la pensée fonctionne. La psychologie s’intéresse à la description des actions, pas aux systèmes ! La psychologie n’est juste qu’une description ! Ainsi le savoir de base y est la pensée comportementale. Mes idées étaient par contre beaucoup plus orientées vers les opérations qui avaient lieu derrière cette pensée. Comment agissons-nous et construisons-nous ? Argo, ergo, erigo... ce qui est bien différent du Cogito ergo sum (je pense donc je suis) de Descartes. Aussi cela devait me conduire au concept de Pensée Opérationnelle (Operational Thinking) qui est très utile pour toute activité et peut par exemple aider une petit groupe de gens à développer jusqu'à 2500 idées en une simple après-midi. 


Comment ces nouvelles idées ont-elles été reçues ? Et d’ailleurs qui les a reçues?

Edward de Bono : Lorsque j’ai écrit mon premier livre il ne concernait pas le Business. Mais le plus grand intérêt vint du milieu des affaires, lequel avait par nature les yeux rivés sur les comptes, le concret et les résultats. Les politiques ont toujours eu à se défendre, aussi pourquoi auraient-ils été intéressés par la réflexion? Tout au contraire les cadres opérationnels devaient en permanence inventer et concrétiser leurs idées, aussi il ne pouvaient qu’être intéressés. Exemple avec le Pentagone: Quand ce dernier mis au point son premier Groupe de Créativité, les politiciens ne furent guère intéressés, mais les militaires le furent. Même chose pour le Comité pour le Passage à l’an 2000S (Y2K Committee) pour lequel ils me sollicitèrent. Et je ne suis pas un citoyen américain. Ainsi, il est clair que les personnes ayant un intérêt pour les résultats furent celles qui devaient être intéressées et ce trait particulier continue aujourd’hui.


Que peut-on dire de ces clients intéressés : des groupes, des entreprises privées, des gouvernements ? Peut-on en établir la liste partielle?

Edward de Bono : Parmi nos clients nous avons eu Shell, Exxon-Mobile, Petronas, Microsoft, IBM... Dans la distribution Zegnia, Magrotto (Hugo Boss) et beaucoup d’autres firmes... sur un plan beaucoup plus politique nous avons conseillé le Cabinet Office en Angleterre, Henry Kissinger aux USA, nous avons eu des réunions sur des sujets économiques avec Alan Greenspan à l’époque de l’Administration Clinton, des réunions d’hôtes dans le Montana avec des représentants des pays membres du Commonwealth, des entretiens avec l’Académie de Défense de la Suède, des réunions avec le Comité des affaires étrangères du Polit Buro à Moscou au cours desquels nous avons réalisé des comptes-rendus personnels qui ont été portés à l’attention du Président Gorbatchev. A l’époque de la Perestroïka les soviétiques de haut rang ont lu DeBono.

En France, Minding International a su développé depuis quelques années son propre portefeuille de clients : Bouygues, Rolex, Sanofi Aventis, Masterfoods, Nestlé, pour n’en citer que quelques uns, qui ont fait montre d’un intérêt pour Minding Intl et qui ont su profiter de ses ateliers de créativité et d’innovation très tôt dans leurs projets. D’autres projets en cours avec  Minding France montrent que la mentalité française est en train de changer, même si c’est lentement.


Peut-on passer en revue les divers concepts que vous avez développés et apportés au milieu des affaires...

Edward De Dono : "La pensée latérale" est arrivée en premier, puis "La pensée perceptuelle" d’une certaine manière, et enfin "La pensée parallèle", plus connue sous le nom de la méthode des «6 chapeaux qui pensent» (The Six Thinking Hats). Pour cette dernière vous pouvez trouver une traduction du livre Parallel Thinking aux Editions d’Organisation à Paris sous le titre français: Les Six Chapeaux de la Réflexion.


Vous nous avez dit qu’un petit groupe pouvait avoir jusqu'à 2500 idées au cours d’un seul après-midi. Vous nous avez aussi rappelé l’importance dans le Business du rapport financier. Aussi, pourriez-vous nous montrer les résultats et le retour sur investissement de vos méthodes? 

Edward de Bono : Prenons quelques exemples : MDC au Canada pour laquelle nous avons réalisé un Costing très rigoureux en utilisant la méthode des 6 chapeaux.La première année il sont réalisé une économie de 22 Millions de Dollars.  Autre exemple en Norvège : ils avaient un problème avec leurs plates-formes de forage et perdaient de l’argent chaque jour qui passait. Un groupe de réflexion s’est essayé pendant 3 semaines à résoudre le problème et ne réussit pas à obtenir la moindre solution. Ils me demandèrent alors de rejoindre le groupe et nous obtinrent un résultat en 12 minutes, résultat qui permis de sauver au passage quelques 10 M$. Un autre exemple, qui a acquis depuis une notoriété certaine, au delà du groupe Shell. Il s’agissait de forage. Comme vous le savez, lorsque l’on fore, ce qui est  vertical, mieux vaut y aller horizontalement  pour récupérer plus de pétrole. Aujourd’hui c’est devenu une évidence mais en 1971 cela semblait plutôt inhabituel.  J’ai fait cette suggestion. Le problème n’était pas tellement lié au forage "horizontal" mais plutôt à la "pensée parallèle". On peut manquer de pétrole mais on ne peut pas être en manque d’idées.

 
L’exemple de la Shell nous renvoie à quelques concepts propres au secteur de l’énergie tels que l’Analyse Opérationnelle ou encore l’Approche Systémique. Vos méthodes sont-elles de près ou de loin liées à ces techniques dites de «Résolution de problèmes»?

Edward de Bono : Il existe aux USA un problème qui est dû au fait que la plus part des gens regardent la "Réflexion" comme de la "Résolution de problèmes". Cela représente un danger. "Réfléchir" n’est pas seulement résoudre mais aussi créer, innover. Si vous voyez chaque situation comme un problème, ne soyez pas surpris si votre réflexion reste limitée et donne des réponses qui font de la situation un problème et non une opportunité. Et s’il n’y a pas du tout de problème pourquoi seriez-vous obligés de vous restreindre à " vrai ou faux" alors que vous pouvez définir de nouvelles voies? Un très bon exemple est celui du problème des retraites. Il semble être très commun à toutes les démocraties. Comme vous le savez, jusqu'à présent aucun politicien n’y a jamais trouvé une bonne réponse. Toutefois, tout examen attentif de la situation montre qu’il n’y a pas de problème du tout à part un problème propre à la démocratie : personne ne souhaite dire aux travailleurs qu’ils doivent payer pour les retraites des autres et personne ne veut expliquer qu’économiser représente un risque. Si vous ne reconnaissez pas le problème tel qu’il est vous ne pouvez dés lors pas travailler sur la recherche d’une solution adéquate. Mais pour trouver de nouvelles voies vous devez penser différemment. Or beaucoup de gens ont appris à déduire une chose à partir d’une autre et à tirer des conclusions à partir de l’information. Ceci n’est pas suffisant. Pour créer vous devez aller de l’avant et induire.


Est-ce que cela signifie que les professionnels spécialistes de la résolution de problèmes seraient quelque peu... stupides?

Edward de Bono :  Absolument pas. Seuls les arrogants sont stupides.



Au cour du congrès de l’AMCF nous avons été initiés au concept du «dilemme» lequel semble être la clef de la résolution des problèmes. Comment vos méthodes, qui ne sont pas des outils de résolution de problèmes comme nous l’avons vu, sont-elles liées à ce concept ?

Edward de Bono : Le dilemme est lié à la confrontation. La confrontation est une façon de penser mais qui reste faible. Vous pouvez décrire les choses en terme de dilemme mais vous devez esquisser un chemin pour avancer. La juxtaposition aléatoire d’éléments opposés est ma méthode. Et « faire des essais » est une façon d’y parvenir. Mais si cela reste fondamental  cela ne constitue pas le seul élément du processus de création.


Lorsque l’on en vient à regarder dans les détails le cœur des méthodes on imagine aisément que la plus part des consultants indépendants puissent être très enthousiastes. Mais que dire des grandes sociétés de conseil ? Ont-elles essayé de s’appuyer sur vos méthodes ? Est-ce que certains Majors vous ont demandé de former leurs équipes?

Edward de Bono : Oui cela s’est produit. Par exemple TCS (Tata Consultancy Services) pour laquelle nous avons formé 30 personnes qui ont elles même formés en interne plus de 60 000 consultants avec les méthodes de DeBono. Deloitte&Touche et  Ernst & Young nous ont aussi demandé de former environ 1200 consultants. Et nous avons fait des conférences pour des cadres supérieurs de McKinsey en Allemagne ainsi que pour KPMG, mais là nous n’avons pas directement formées leurs équipes.


Former les consultants est devenu en effet la manière à la mode de diffuser de nouvelles idées. Labelisez-vous les personnes formées?

Edward de Bono : Chez Deloitte & Touche et à Ernst & Young les gens formés sont maintenant officiellement accrédités pour enseigner la méthode en interne. C’est en 1992 que nous avons commencé à former des consultants accrédités. Nous proposons du Coaching ainsi que 2 à 4 cours différents lesquels durent chacun 4 jours. Beaucoup de gens pensent que la créativité est un don inné. Mais celle-ci est une compétence que chacun peut manifester et améliorer. Certains peuvent y arriver mieux que d’autres mais tout le monde peut le faire.  C’est le point essentiel. L’intelligence n’est pas innée. C’est une capacité du cerveau que l’on peut entraîner au même titre que vous pouvez améliorer votre vitesse de conduite. 


Vous avez donc certainement appliquées vos méthodes aux étudiants et aux écoliers.

Edward de Bono : Nous avons dans le monde entier ½  million d’enfants formés à l’école. La Chine a  decidé de lancer un projet. En Inde nous avons 55 000 écoles enseignant nos méthodes. Au Venezuela c’est une partie du curriculum proposé par les écoles publiques. Au  Canada 55% des écoles les utilisent. Ces outils sont aussi enseignés en Suède de même qu’aux USA. Mais l’Europe traîne derrière eux. Le problème en France c’est que l’accent est mis sur l’analyse et que la réflexion n’est pensée qu’au travers de l’analyse. Ce n’est pas suffisant. Dans la vie vous devez concevoir, réaliser et finalement apporter de la valeur. Vous devez vous appuyer sur les 4 côtés d’un carré comprenant : Information/Savoir/ Expérience ; Jugment/Analyse/Logique ; Conception/Valeur/Réalisation ; et Creativité.


Jusque là nous avons traité de vos mléthodes en terme de créativité. Que dire de leur force en terme de prédictibilité et que peut-on en attendre pour le conseil prospectif?

Edward de Bono : Je dirai en termes de « possibilités d’ouverture ». Et pas en termes de « preuves de futures possibles ». Ces méthodes peuvent apporter beaucoup pour obtenir des scénarios, des schéma d’évolution et des tendances. Les Consultants et les Stratèges devraient  trouver avantages dans l’usage de ces méthodes pour simplifier leurs processus décisionnels et les aider dans le développement de nouveaux produits et de nouveaux services. Mais le problème avec les consultants c’est qu’ils sont très bons en analyse mais pas sur la réflexion et dans le processus de construction. En terme d’analyse ils agissent comme un miroir. Si le miroir est un grand miroir et un bon miroir  et qu’il vous montre des choses dont vous n’étiez pas au courant, cela peut vous aider à améliorer et filtrer les dangers en terme de Benchmarking avec les autres entreprises par exemple. Mais ce miroir ne peut vous aider à créer quelque chose de nouveau. Et comme tous les consultants agissent comme des miroirs identiques ils proposent la même chose. Même lorsque les consultants on l’expérience de dizaines de sociétés, ils proviennent malgré tout des mêmes écoles et présentent la même façon de penser. Les écoles forment leurs limites. Aussinos péthode peuvent non seulement améliorer le conseil stratégique des sociétés de conseil mais aussi leur créativité afin qu’elles puissent mieux délivrer de la valeur à leurs clients. 


Quelles peuvent être vos prochaines étapes pour la mise en place de vos méthodes? Quels sont vos projets?

Edward de Bono : L’Humanité a besoin de plus de réflexion opérationnelle. Dans chaque école, dans chaque collège, chaque université nous avons besoin d’apprendre à réfléchir . Ce qui représente une matière tout a fait différente des mathématiques et qui plus est beaucoup plus fondamentale. Dans la plus part des écoles en Europe 25% du temps est passé en mathématiques et seulement 3% sur des sujets des vie pratique. Il faut 15% sur la « Réflexion ».


Cela représente un projet sur lequel assez peu de politiciens souhaiteraient s’embarquer.

Edward de Bono : Les démocraties ne sont pas très bonnes pour produire des choses nouvelles: si vous proposez quelque chose de nouveau on vous attaque d’amblé. Qui sont ceux qui font de la politique ? Des juristes, des enseignants, des journalistes des ingénieurs, des architectes, des médecins... parce qu’ils peuvent faire machine arrière une fois élus. Aussi lorsque l’on réfléchit à la démocratie on doit commencer par la mise en place d’un « Conseil de Penseurs », séparé du gouvernement et qui ne puisse jamais critiquer le gouvernement  mais qui puisse proposer et tester des solutions qui seraient approuvées au travers de sondages télévisés et autres choses de ce genre. Ceci a été réalisé en décembre dernier en Serbie où le tout premier « Conseil des Penseurs » a été inauguré..


Dans cette voie quel devrait-être votre prochain ouvrage?

Edward de Bono : Mon nouveau livre Design for a new religion devrait sortir en Juin. Il devrait être beaucoup plus lié aux manières de vivre, à la religion. Jusqu'à présent aucune religion n’a pris en compte l’humour parce que celui-ci est lié aux états de réalisation... l’humour repose sur une manière de « penser différemment ». Ceci devrait être l’idée centrale du livre.


Pour résumer ce que vous nous avez dit au cours de ce très agréable entrevue et afin de définitivement fixer votre ultime synthèse du sujet, quelles pourraient être vos dernières recommandations pour nos lecteurs?

Edward de Bono : Premièrement j’aimerai dire que jusqu'à présent l’Humanité n’a pas porté d’attention suffisante au phénomène de la "Réflexion". Deuxièmement j’aimerai insister sur le caractère traditionnel de notre analyse de l’information et de notre jugement. Cela est insuffisant. Aussi je dirai que la Créativité, qui est basée sur la compréhension de la manière dont le cerveau obtient des résultats, est une compétence que nous pouvons développer et dont nous devons user de manière délibérée.



Propos recueillis par Bertrand Villeret
Rédacteur en chef de ConsultingNewsLine


Pour info :

www.mind-ing.com



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